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Sauvons le Civam du Finistère !

Nos copain.e.s du 29 sont dans une situation critique : merci de relayer, soutenir financièrement, et moralement !

Depuis plus de 20 ans, le Centre d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural du Finistère (CIVAM 29), association loi 1901, réunit des paysans et paysannes, actrices et acteurs ruraux pour un développement durable et solidaire du monde rural finistérien.
Mouvement d’éducation populaire, le CIVAM du Finistère œuvre à renforcer les capacités d’initiatives des agriculteurs et des ruraux pour maintenir des campagnes vivantes et accueillantes.
Nous souhaitons promouvoir et développer une agriculture autonome aux niveaux économique, social et écologique.
Le Civam 29 est aujourd’hui piloté par un conseil d’administration de 12 personnes, porteurs.ses de projet, paysan.nes et ruraux, au service de 135 adhérents dont 5 magasins de producteurs.
Nous sommes appuyés par 4 salarié.es.

L’autonomie paysanne, qu’elle soit technique ou décisionnelle, est une valeur que nous portons et qui infuse de manière systématique toutes nos actions.
Cette autonomie est, à notre sens, la capacité à faire ses choix et à guider son existence aussi bien que la volonté de réfléchir aux ressources extérieures dont nous dépendons pour notre activité agricole, ressources génératrices de coûts économiques et environnementaux importants. L’autonomie est un désir de reprise en main directe de nos conditions matérielles d’existence par la maîtrise des coûts et des moyens de production, et vise à augmenter la valeur ajoutée dégagée par l’ensemble du système plutôt que de toujours chercher à augmenter les
volumes produits.

Cette autonomie paysanne passe par l’observation des milieux et par l’utilisation des ressources offertes par les écosystèmes. Elle passe par la réduction, au maximum, des engrais, produits phytosanitaires, carburants et intrants de synthèse. Elle passe aussi et surtout par une autonomie décisionnelle des paysans et paysannes sur leurs fermes dans leurs choix, leurs projets.

C’est dans cette visée politique que le Civam du Finistère a choisi de s’insérer et d’œuvrer

La dynamique de l’association a rarement été aussi forte.

Nos actions touchent 4 à 5 fois le nombre d’adhérents, soit plus de 600 personnes par an. Le nombre d’adhérents ne cesse d’augmenter triplé en 7 ans. Le conseil d’administration est dynamique et se renouvelle, par l’arrivée de paysans et paysannes motivés et actifs. Notre travail sur l’accueil social est reconnu par les institutions, nos formations à l’installation agricole sont remplies et sur liste d’attente, les magasins de producteurs se développent, nous sommes sollicités sur les questions d’accès à l’alimentation et sur les PAT (plans alimentaires de territoires) par de nombreuses collectivités.
Les thématiques du CIVAM 29 semblent être en prise avec les attentes sociétales et les enjeux d’avenir.

Pourtant aujourd’hui, l’activité de l’association est gravement mise en danger par sa situation financière.
Cette année 2022 s’annonçait difficile mais passable, elle est devenue, en quelques jours, critique. Nous avons eu des refus de subventions importantes et pourtant bien engagées, ou des remises en cause de partenariats historiques. Ces décisions brutales, nous amputant de 50 000 euros sur l’année et intervenant fin mai, ne nous ont pas permis d’anticiper la situation.
Elles résultent de décisions politiques incompréhensibles au regard des enjeux agricoles d’aujourd’hui et de demain.

A ces décisions tardives s’ajoutent un environnement qui se complique sur le temps long : restriction des financements de formation des porteurs de projet par le fonds de formation des agriculteurs VIVEA, sous financement des actions d’accompagnements à l’installation par le ministère, réforme de la formation professionnelle qui alourdit le temps de travail sans compensation financière, sollicitation des collectivités sur les PAT dans des consultations sans prise en charge financière, cloisonnement des financements (social, agricole, alimentation...) alors que nos actions sont transversales, appels à projet qui ne prennent en charge que le salaire des salariés et excluant de fait les frais annexes (déplacement, ordinateurs, charges courantes...).
De manière plus concrète, sur un budget de 245 000 € annuel (revu au minimum), nous avons acquis 133 000 € de manière certaine. Sont encore en attente de réponse environ 40 000 € (réponse d’appel à projet mi juin). Il manque donc 72 000 à 80 000 € pour clôturer l’année. Nous n’avons actuellement pas de fonds de roulement associatif permettant de pallier un tel déficit et pour le moment nous ne voyons qu’une subvention exceptionnelle accolée à du chômage partiel qui permettrait de pallier ce manque.

Si nous ne trouvons pas d’ici mi-juin de quoi relever l’association, celle-ci entrera en procédure de sauvegarde ou redressement judiciaire et pourrait être menacée de disparition

Publié le jeudi 2 juin 2022, par La Marmite.